Je vais au cinéma.

Je crois que j'ai un copain. Je crois aussi que ça me fait peur. Ça me rend plus névrosée que je le suis. Je suis une stalkeuse professionnelle, j'ai déjà ciblé ses quelques ex diaboliques. 
En deux mois on a aussi commencé à découvrir nos véritables personnalités. Lui n'est pas si angélique qu'on le croit. Il m'a fait le coup du "J"hésite". C'est à dire, je ne sais pas si je veux être en couple mais j'ai pas envie de te perdre. En gros, devenons un plan cul un minimum sérieux. 
Je freine mes envies de le voir sans cesse, il essaie de m'écrire un minimum pour compenser le manque de rendez-vous. Nous faisons des efforts. 

Puis. Mon côté pessimiste revient. Pessimist Side is back ! J'imagine que cette relation est totalement vouée à l'échec et je me tape la tête contre le mur. Si on rajoute le fait que mes copines vivent au même moment des relations encore plus chaotiques je me dis que non, misère, je ne peux pas être la seule à vivre l'amour dans le pré. Leurs histoires font écho à la mienne et me rappelle que ça va finir par merder. 
Alors évidemment je vais aller les rassurer devant un thé, mais à l'intérieur de moi une petite voix va crier sa rage de ne jamais être satisfaite.
Mais un jour, promis, les garçons et moi ça fonctionnera à merveille. 

"Je vais au cinéma, je vais voir n'importe quoi, je m'en fous tant que ça ne parle pas, de toi et moi."